L’appel du patriarche maronite d’Antioche pour sauver le Liban

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Alors que le Liban s’enfonce de plus en plus dans une crise économique, sociale et politique, le patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, le cardinal Bechara Boutros Rai lance un appel à la communauté internationale de l’ONU pour sauver le pays. 

Lors de la messe dominicale, célébré au siège patriarcal de Bkerké, le cardinal Bechara Boutros Rai, patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, a adressé un appel à la communauté internationale afin de trouver des solutions pour éviter l’effondrement du Liban rapporte l’Agence Fides. Il considère cet appel « comme la dernière carte à jouer » pour le pays.

« L’effondrement actuel de l’État exige que la question soit traitée lors d’une conférence internationale spéciale, sous les auspices des Nations unies. » a-t-il déclaré d’après le quotidien francophone l’Orient-Le Jour.

Le cardinal a notamment reproché aux responsables politiques du pays « de poursuivre des intérêts individuels et partisans alors que le peuple souffre la faim et se trouve traité comme un mouton à l’abattoir ». Il dénonce également l’impossibilité « d’installer un nouveau gouvernement » et ce depuis des mois.

« Les espoirs se sont envolés et demeurer en silence veut dire désormais devenir complices de choix criminels. » lance le cardinal qui a décidé de ne pas rester silencieux. « Les gouvernements de tous les pays du monde ont sympathisé avec le peuple du Liban à l’exception du sien. » regrette-t-il, avant d’ajouter : « Existe-t-il un crime plus grand que celui-là ? »

Le patriarche a également évoqué l’assassinat du journaliste et activiste libanais Luqman Selim, farouche opposant du parti chiite Hezbollah. Il présente l’intellectuel, retrouvé mort le 4 février dernier dans une localité du sud du Liban, comme « l’une des meilleures figures de la Patrie  » et a demandé à ce qu’une enquête soit menée pour identifier les responsable de ce qu’il considère comme un « crime politique ».

Une homélie finalement très politique qui reflète un manque de confiance dans le gouvernement libanais.

Un sentiment qui semble être partagé par la population, puisque le 1er février dernier, des manifestants s’étaient rassemblés dans les rues de Tripoli pour exprimer leur colère face à la gestion de la pandémie et aux restrictions particulièrement strictes imposées par le gouvernement, qui ne font qu’aggraver la crise économique.

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Zwein Florient / Shutterstock.com


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